Commanderie de Couloumiers
La Commanderie des Templiers
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Historique
Fondée en 1173, denier exemple le plus complet de l'organisation agricole et monastique de l'ordre du Temple en Seine et Marne.
Cet ordre mi-religieux mi-militaire, créé en 1128 avait pour vocation première, d'assurer la protection des pélerins vers Jérusalem et de défendre les Lieux Saints contre les infidèles. Ces édifices, à la fois centres religieux et exploitations agricoles, appelés "Maisons du Temple" fûrent estimés à 1200 dans la France du XIVème siècle, dont une douzaine en Seine et Marne. (chapelle de Fourches)
La Commanderie de Couloumiers, fondée vers 1172, 1173, malgré les soubresauts de l'histoire, les méfaits du temps et des hommes, nous est parvenue dans sa presque intégralité.
Donnée en 1322 aux Chevaliers de l'hôpital Saint Jean de Jérusalem (ordre de Malte) suite à l'arrestation des moines soldats en 1307 et au démentèlement de l'ordre du Temple, la commanderie fût vendue en 1794 au titre de bien national, à Pierre Josse, cultivateur qui transforma le logis en logement des fermiers et la chapelle en grange.
L'ancienne commanderie, sera une ferme anodine pendant plus d'un siècle, vendue plusieurs fois, du XIX au XXème siècle. Rachetée par la Municipalité en 1964, un projet d'urbanisation des terres est envisagé, condamnant définitivement la commanderie, par la destruction de ses bâtiments.
Sauvée de justesse en 1966 par l'association des "Amis du Musée du papier", le site est, depuis 1994, et ce grâce au travail colossal effectué chaque été depuis 35 ans par des bénévoles, classé Monument Historique.
Depuis 1990, l'association ATAGRIF
(Ateliers de Techniques Anciennes) perpétue la protection et la mise en valeur du site, en organisant des activités pédagogiques tout au long de l'année: chantiers de restauration, stages de formation aux techniques anciennes, centre de loisirs pour les enfants, expositions, concerts, visites et conférences autour de la période médiévale.
Extrait du document de l'association ATAGRIF.
Salle du chapitre
Cette salle capitulaire d'architecture romane servait de salle de lecture des textes sacrés et de la règle de l'ordre.
Chaque semaine, le chapitre, se réunissait à huit clos, pour discuter, régler les problèmes et appliquer les sanctions en cas de non-respect de la règle.
Cette salle est Voutée d'arêtes retombant au centre sur quatre colonnes couronnées de châpiteaux sculptés.
Faisant office de fromagerie jusqu'en 1968, la restauration des années 70 lui redonnera son aspect d'origine.
La Chapelle
Fresque datant de 1210 représentant une scène de l'Annociation. La chapelle possède également à l'extrémité occidentale, au dessus de la grande porte, une peinture polychrome.
La chapelle Sainte Anne, à la Révolution Française, est désacralisée, son clocher abattu, le mobilier de culte vendus, les vitraux brisés, les fenêtres murées.
La chapelle servira de grange à foin jusqu'en 1964. La restauration de cette dernière n'interviendra qu'en 1969.
L'église Saint Anne
Alignée sur un plan rectangulaire, elle mesure 30 x 6,80m. Haute de 10m, cet édifice gothique reste imposant avec ses voûtes et ses croisées d' ogives retombant sur 10 consoles et croisées au centre sur une clef de voûte décorée.
Le décor peu visible est d'une grande qualité. L'ensemble est couvert d'un faux décor de joints blancs apparents. Les deux scènes réalisées en fresques ornent les murs du chevet.
Au dessus de la baie Nord, un cavalier dont la monture piétine un serpent. Il s'agit de St Georges, patron des chevaliers, terrassant un dragon.
Au dessus de la baie Sud (photo page précédente) une scène de l'Annonciation.
A l'opposé, au dessus de la grande porte, peinture polychrome de la vierge à l'enfant (photo page précédente) entourée de deux bergers qui lui présentent des offrandes. Cette peinture date de l'époque des Hospitaliers qui reprirent intégralement le décor de la chapelle en 1485 y ajoutant des stalles, un nouveau pavage, et refaisant les vitraux.
Deux portes latérales ont chacune une signification. La porte Nord du commandeur, la porte Sud porte des Morts ouvrant sur le cimetière.
On retrouve une piscine à 2 cuvettes, inscrite dans une niche en arc brisé comme dans la chapelle de Fourches du Vaudoué. Elle servait à purifier les célébrants.
La charpente de l'église très impressionnante n'est pas ouverte au public pour des raisons de sécurité.
Le Colombier
Cette tour cylindrique, en saillie sur cour date environ du XVIIème siècle fût édifiée à l'emplacement de l'ancienne porte Templière qui servait d'accès au chapitre. Dotée de 393 niches à pigeons, marque de prestige et de richesse, elle permettait d'évaluer la surface de terre possédée par les propriétaires (500 hectares pour la Commanderie).
La Cave
Cette cave Templière voûtée d'arêtes asymétriques qui retombent sur une colonne centrale courte et très massive.
La salle est prolongée par un souterrain, aujourd'hui écroulé qui débouchait dans la campagne voisine.
Le logis du Commandeur
Datant du XIIIème siècle, ce logis fût profondément remanié par les hospitaliers au XVème avec l'adjonction d'une tour octogonale en façade. Entre la chapelle et le logis une tour octogonale en gros grès abritait l'escalier templier, utilisé pour accéder à l'étage. L'escalier, en partie , disparu, la tour a perdu sa partie haute et sa toiture.
Les anciennes porcheries
Seul bâtiment perpendiculaire à la cour, il devait être, à l'époque, beaucoup plus vaste et devait servir de cellier avec un accès au potager et aux caves. Au XVIIIème siècle, ce bâtiment fût transformé pour l'élevage de porcs et recouvert d'un toit de chaume.